Le cerveau se modifie à chaque seconde, en fonction de ce que l’on pense, de ce que l’on ressent, de ce que l’on dit et de ce que l’on fait. Il est malléable car il se reconfigure en fonction de l’environnement. C’est l’une des grandes découvertes des neurosciences depuis ces vingt dernières années. Grâce aux nouvelles technologies, dont l’IRM fonctionnelle, les chercheurs ont percé quelques mystères de sa performance. Bonne nouvelle: on peut optimiser ses cellules grises en agissant autrement. Or, chacun a des a priori souvent erronés sur cet organe prodigieux.
Idée reçue n°1: « On est plus performant à 30 ans qu’à 50 ans »
Eh bien non ! S’il est vrai qu’on perd des neurones dès l’âge de 20 ans (100.000 par jour), notre stock est si énorme – 86 milliards – que cela n’a aucune importance. En outre le cerveau fabrique des connexions neuronales tout au long de la vie. Il ne s’use, que si l’on ne s’en sert pas !
Idée reçue n°2: « Les esprits cartésiens prennent de meilleures décisions »
C’est faux. Les émotions font partie intégrante de la rationalité. Le neurologue, Antonio Damasio, a démontré en 1995, dans son livre « L’erreur de Descartes » (réédition en 2010, Odile Jacob), que ressentir et exprimer des émotions – logées principalement dans l’hémisphère droit – est indispensable à la mise en oeuvre de comportements rationnels d’adaptation. Autrement dit, loin de perturber le raisonnement comme l’affirmait le philosophe, elles l’irriguent.
Idée reçue n°3: « Pour innover, il faut se creuser le cerveau »
Pas forcément. Il faut surtout alterner les temps de réflexion et les temps de lâcher-prise. Les « Eurêka » ne surviennent jamais au bureau, mais sous la douche ou en faisant ses courses. Source l’Express entreprise.fr